Dans la situation de sécheresse actuelle, les ressources locales destinées à la production d’eau potable sont au plus bas.
Douarnenez communauté et le Syndicat des Eaux du Nord Cap Sizun, en tant que producteurs et distributeurs d’eau potable des communes de Beuzec-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Douarnenez, Kerlaz, Le Juch, Pouldergat et Poullan-Sur-Mer ont tenu à informer les élus locaux de la réalité du niveau des ressources d’eaux brutes et des interconnexions. Ainsi, le débit de l’un des 4 puits de Lezaff (Poullan/Mer) alimentant le captage est presque nul tandis que la rivière du Nevet (Douarnenez) est à un niveau très bas limitant fortement les capacités de prélèvement et, par effet de ricochet, ne permet plus d’atteindre la pleine capacité de production à l’usine de potabilisation de Kervignac (Douarnenez). Les tendances observées rappellent la grande sécheresse de 1976.
Même si Douarnenez Communauté a pu remettre en service les ouvrages d’eaux souterraines de Kergaoulédan, Botcarn et Keryanes, après l’installation d’un traitement d’élimination des pesticides, l’augmentation de la demande en eau pour satisfaire la consommation des usagers en période estivale, rend la situation globale préoccupante.
Les Maires ont pu mesurer la gravité de la situation et confirmer leur soutien dans l’application stricte des mesures de l’arrêté préfectoral du 16 juillet 2022 afin de préserver la continuité d’approvisionnement en eau.
En effet, à la veille des pics habituels de consommation d’eau observés traditionnellement la première quinzaine d’août, place doit être faite à l’information mais aussi à la surveillance des pratiques pour faire respecter l’interdiction des usages non essentiels tels que l’arrosage des massifs de fleurs annuelles, le lavage des façades, …
Pour ce qui est de l’information déjà très largement diffusée à travers la presse, les réseaux sociaux et le portail citoyen YPODO, une lettre d’information et des affiches à l’attention des vacanciers seront donc transmises cette semaine à l’ensemble des établissements touristiques afin de renforcer encore l’information et la sensibilisation aux économies d’eau.
Concernant les exploitations agricoles qui pourraient rencontrer des difficultés pour abreuver leurs animaux en raison de ressources propres insuffisantes, il est demandé de prendre contact avec leurs gestionnaires de service public d’eau potable avant de recourir au réseau public d’adduction d’eau potable et ce afin d’éviter tout risque de perturbation.
Pour ce qui est de la surveillance des usages abusifs, les maires rappellent que toute infraction est passible d’une peine d’amende de 1500 € à 3000€.
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